3 grandes questions sur l'hypnose

L'efficacité de l'hypnose a t-elle été prouvée scientifiquement ?

Oui. De nombreuses études ont montré qu’une suggestion hypnotique entraîne des réponses neuronales.

Exemple, celle menée en 1997 par le Pr Stephen Kosslyn, (département de neurologie du Massachusetts General Hospital de Boston) : Il a présenté à un groupe de seize personnes une palette de couleurs et une palette de dégradés de gris. Les réactions de leur cerveau étaient enregistrées. Lorsque, sous hypnose, on demandait à chacune des personnes de « voir en couleurs » la palette de gris, c’était l’une des zones de reconnaissance des couleurs qui s’activait : le cerveau réagissait donc comme s’il voyait de la couleur à la place du gris, ce que demandait la suggestion.

Peut-il se produire des accidents ?

Non. On se « réveille » toujours, quoi qu’il arrive. D’abord parce qu’on ne dort pas, ensuite parce que, si aucune suggestion ne l’entretient, le fonctionnement hypnotique se dissipe de lui-même.

Quant à la prétendue influence négative de certains hypnotiseurs, entretenue par le cinéma et le cabaret, elle relève de la légende : Aucun hypnotiseur ne peut vous forcer à faire quelque chose qui va à l’encontre de vos valeurs morales, et on ne révèle pas ses secrets si on ne le désire pas. L’hypnose n’est pas un lavage de cerveau.

Tout le monde est-il hypnotisable ?

Oui et non. Selon l’échelle de « suggestibilité hypnotique » mise au point par l’université de Stamford, 5 % d’entre nous sont réfractaires à l’hypnose (en fait ils résistent coûte que coûte) et 10 % parviennent à entrer rapidement en état d’hypnose profonde.
Il n’y a, à ce jour, aucune corrélation démontrée entre la structure de la personnalité et la suggestibilité.

Les états d’hypnose, c’est plutôt :
« Si on veut y aller, on y va, … si on ne veut pas y aller, on n’y va pas ».

Donc : Une fois que l’on a confiance en son praticien, les résistances baissent et toute personne peut entrer en état d’hypnose. Une chose est certaine : plus on pratique, plus on entre facilement et rapidement en état d’hypnose.

Cependant,  sur les personnes aux troubles ou/et médications psychiatriques sévères, en situation de sevrage de drogues dures et de maladie chronique grave, l’hypnose ne sera pratiquée qu’avec l’accord du médecin psychiatre en charge du patient.